Photo Pierre Bouras |
Bon, un petit article qui n'était pas prévu au programme (parce que quand même, un magazine papier peut se permettre de relayer les infos de façon mensuelle, il n'a pas le choix, mais un blog, j'aurais l'air maline à donner les infos dans un mois quand tout le monde les aurait déjà eues...)
Sarah Hébert, dont un "portrait" est prévu ce mois-ci, qui était partie le 22 février de Dakar pour sa traversée de l'Atlantique sur une planche à voile grand public, a décidé ce matin, après une dernière tentative de départ, mais à bout de forces, de mettre fin à son aventure "pour cette fois". Elle avait déjà parcouru presque un tiers de la distance qui la séparait au moment du départ de Saint François en Guadeloupe, dans des conditions plutôt difficiles, voire carrément extrêmes.
Ce weekend, elle a du faire face à des conditions de mer et de vent très difficiles, notamment une mer croisée, et une houle de 3 à 5 mètres, ainsi qu'un vent entre 20 et 30 nœuds, orienté à l'Est, l'obligeant à naviguer à une allure plutôt difficile en planche à voile et avec cette mer, pour pouvoir faire une route la plus directe possible.
Ne pouvant se reposer correctement la nuit, le sommeil perturbé à cause de ces mêmes conditions météo, la fatigue s'accumule et les journées de navigation sont de plus en plus difficiles.
Elle a supporté les douleurs multiples (bras, genoux, dos) avec force et combativité, mais dimanche, son corps lui a envoyé une alerte: prise de vertiges, à la limite de perdre connaissance, avec des symptômes de représentation spatiale altérée, elle a immédiatement demandé au bateau de venir la rejoindre.
Photo Pierre Bouras |
Après une consultation téléphonique avec son staff médical, il s'est avéré qu'elle souffre d'anémie. Un manque de fer qu'il n'est pas possible de compenser à bord. Sans un traitement médical, une alimentation équilibrée et un sommeil réparateur, elle ne pourra pas reprendre les forces qui lui seraient nécessaire à la poursuite de son défi.
Elle finira donc la traversée à bord du Neptune's Car, son bateau accompagnateur, qui compte arriver autour du 11 mars à Saint François.
« L'aventure
est belle, dure mais magique. Je ne regrette rien. Tout ce que j'ai
vécu avant d'être sur cet océan et pendant la traversée
est incroyable. Cela restera à jamais gravé en moi. Je ferai l’analyse
de tout ceci une fois reposée, mais je sais déjà que ni ma préparation,
ni mon matériel, ni le cœur que j’ai mis à l’ouvrage ne peuvent être
remis en question. Il faut parfois simplement
accepter ses limites, celle du corps qui dit stop, pour s’éviter le
pire. Même si j’accuse le coup, je ne vois que le meilleur pour le
moment. J’ai appris sur moi, sur l’Océan et le grand large et toute
cette expérience me sera utile à l’avenir pour relever
de nouveaux défis » a-t-elle confié par téléphone à son équipe à terre.
Beaucoup de courage, et de persévérance, on félicite Sarah pour ce qu'elle a déjà accompli, et on lui souhaite un bon rétablissement!
plus d'infos sur http://windsurf-transatlantic.com
Claire G.
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